Invisibles (2019)

«On a grandi dans notre quartier et on se fait tasser. C’est de l’injustice. On est là depuis qu’on est au monde, dans le Sud-Ouest, et depuis les dernières années ça a beaucoup changé. On va se battre pour rester « chez nous ». C’est notre place. Pas question de perdre nos quartiers avec de nouveaux condos qui se construisent comme des champignons.»

Après plusieurs ateliers de sensibilisation à l’image, des adultes en démarche d’alphabétisation (apprentissage de la lecture et de l’écriture) sont allés photographier « ces lieux où on se sent à notre place et ces lieux où on ne se sent pas à notre place » de leur quartier. Ces photos ont été discutées, photographiés, sélectionnées et assemblées en triptyque par les 12 participant.e.s du groupe d’art action communautaire du CEDA. Ce fut le début d’une réflexion sur la gentrification et sur l’exclusion dont ils sont les premières victimes.

Ces triptyques photo sont éloquents, le regard qu’ils.elles ont porté sur le quartier qui les entoure est franc, juste et cru aussi, dans la mesure où ces photos mises côte à côte vont droit au but: la dégradation d’un quartier, ses changements, son embourgeoisement.
Ce travail collectif à reçu des prix au concours sur les inégalités sociales (2020), concours organisé par la Chaire de recherche du Canada sur les inégalités sociales et les parcours de vie.

Le groupe d’Art action communautaire du CEDA est subventionné par l’organisme artistique indépendant Engrenage Noir.